Pour approfondir encore notre compréhension de la honte, je vous propose aujourd’hui d’en explorer quelques-uns des mécanismes fondamentaux.

De la peur à la colère

La honte est une émotion sociale. Elle est causée par le regard ou la parole d’autrui. Les jugements dont ceux-ci sont porteurs sapent notre confiance en nous. Ils nous amènent à douter cruellement de la valeur et de la légitimité de notre être. Nous nous sentons humiliés. Rabaissés jusqu’à terre, il nous arrive même de vouloir disparaître de la surface du sol. C’est dire la violence de la pression que nous subissons. Face à cette agression, notre première réaction est la peur.

T

Les lois du psychisme sont ainsi faites que chaque pression que nous subissons engendre mécaniquement en nous une réaction de force égale et opposée. Dans le cas qui nous occupe, celle-ci prend la forme de la colère.

Les critiques dont on nous accable nous paraissent trop sévères pour être justes. Nous en sommes révoltés. Il n’est cependant pas rare que cette rage doive être refoulée. La vulnérabilité extrême du petit enfant l’empêche, par exemple, de s’opposer frontalement à ses parents. Les liens qui le rattachent à eux sont beaucoup trop profonds et complexes pour être mis en péril. Il éprouve pour eux un mélange inextricable d’amour et de crainte. Même s’ils se rendent coupables d’une injustice, l’enfant ne dispose ni de la force ni de la maturité nécessaire pour leur tenir tête. Faute de pouvoir la diriger vers l’extérieur, il retourne sa colère contre lui. Il s’inhibe.

Il arrive que le monde de l’entreprise confronte les adultes à des situations similaires. Emporté par ses émotions, un cadre peut abuser de son pouvoir. Au lieu de se contenter de relever les erreurs de son subordonné, il profite de sa relative impunité pour l’humilier. Ce genre de dérapage ravive souvent un sentiment de honte dans l’inconscient de la victime. Celle-ci se voit alors submergée par des émotions de peur et de colère. La première étouffe le plus souvent la seconde et le salarié réprime son exaspération.

Prêt à exploser

Les personnes ravagées par la honte sont donc également porteuses d’une peur et d’une colère gigantesques. Les deux émotions finissent en quelque sorte part s’équilibrer. La colère sert de compensation à la peur tandis que la peur endigue l’expression de la colère. La colère d’une personne est le marqueur des non-dits qui alimentent sa honte.

Les personnes honteuses ont conscience d’être assises sur un tonneau de poudre. Le plus petit incident est susceptible de provoquer la terrible colère qui les habite. Ecrasés par la honte et la peur, elles n’ont jamais eu l’occasion de se familiariser vraiment avec cette rage. Elle reste pour eux une émotion taboue. Ignorantes de son fonctionnement, ces personnes sont incapables de la maîtriser. Leur colère est semblable à un volcan. Elle peut rester endormie pendant une très longue période mais, en cas d’éruption, plus rien n’est sous contrôle.

Une parole libératrice

En nous offrant la possibilité de verbaliser les non-dits, la Clarification nous aide à émerger de ce triangle émotionnel infernal. Au fil des séances, nous apprenons à vivre pleinement nos émotions. Elles perdent donc leur caractère mystérieux et terrifiant. Leur pouvoir sur nous diminue et finit par disparaître complètement.

Jean-Christophe Vidal

COACHS, assistez à un vrai COACHING LIVE!!! Cette séance d’une heure sera suivie de son débrief ! Découvrez comment parfaire votre posture grâce à la Clarification.

Rendez-vous Mercredi 28 novembre 2019, à 18h30 à 21h30 au Forum 104, 104 Rue de Vaugirard, 75006 Paris ATTENTION PLACES LIMITÉES et PONCTUALITÉ REQUISE (pas d’entrée en salle après démarrage).

Cliquez ​ici ​pour vous inscrire : https://bit.ly/2Cgb2dU

Categories:

Comments are closed